Alassal et les trois tiers
J’ai rencontré cet homme au Burkina Faso. Il habitait un bidonville, en tout cas, dans un quartier non cadastré.
Cet homme là, un jour m’a raconté :
“ Je me suis acheté un filet de pêche. Ma femme n’était pas d’accord parce qu’il coûtait l’équivalent d’un mois de salaire. Elle pensait aussi que je ne savais pas pêcher et que c’était une drôle d’idée. Sauf qu’elle ne le savait pas, mais j’avais appris à pêcher avec mon oncle quand j’étais enfant.
Alors contre l’avis de ma femme, et aussi un peu dans son dos, j’ai contracté un crédit pour acheter mon filet de pêche. J’ai fait ça comme ça parce ça coûtait un mois de salaire, je ne voulais pas que ça pèse sur notre foyer.
Et depuis, tous les jours après le boulot et le week-end aussi, je vais au lac pour pêcher.
Pour la pêche… je pratique la règle des trois tiers…⅓ pour nourrir ma famille,
⅓ pour la vente pour rembourser mon filet de pêche,
⅓ pour donner à mes voisins.”
Cette histoire a été racontée par Fred dans une formation sur le pouvoir d’agir.