Maxime Ferrer est membre et co-fondateur de l’association LTF, Avec deux amis rencontrés en école de commerce, ils décident de créer un projet à destination des demandeurs d’asile.
Ils créent un parcours d’ateliers socio-professionnels pour aider les participants à définir un projet professionnel et faire de cette période d’attente l’occasion de réfléchir à l’avenir et au travail. Ces ateliers sont dispensés dans des structures d’urgence ou CADA.
« Ces ateliers vont permettre aux personnes de se poser et de réfléchir. Souvent ce qu’on nous dit à la fin des ateliers, c’est « je n’ai aucun intérêt à attendre et ne rien faire aujourd’hui […] je peux faire pleins de choses qui vont me permettre de mieux vivre la période. »
Maxime Ferrer
« Ce qui motive notre action, c’est de faire comprendre aux participants que le temps d’attente peut leur être bénéfique. »
Durant l’interview, nous évoquons l’idée initiale, le projet, le parcours de migration, les résultats sur la remobilisation des personnes, mais aussi les difficultés de langue, de compréhension, de communication et de suivi des ateliers.
Le parcours d’exil des personnes n’est pas au centre de la mise au travail : « Ce n’est pas un sujet que l’on met sur la table facilement, parce qu’on considère que les personnes ne sont pas ici pour évoquer leur parcours. » En revanche, l’accent est mis sur la connaissance de soi, sur les expériences, sur les projets ou rêves et la possibilité ou pas d’y accéder.
Au fur et à mesure de l’interview, on comprend qu’il n’y a pas de faux semblant, c’est bien du réel dont il s’agit et le principe de réalité sur la vie en France et les possibilités est bien présent. Dans la dernière partie de l’interview, Maxime explique comment ils maintiennent le lien avec les personnes déboutées du droit d’asile (la majorité des personnes finalement), et surtout, ils discutent de ce qui peut désormais pour la personne et des « choix » qui s’offrent à elle.
La relation, n’est-ce pas ce qui rend les personnes plus fortes et capables de la suite ?
Chez LTF, on peut dire que des amitiés se construisent et d’ailleurs l’amitié est au centre des relations. Maxime n’a pas peur d’utiliser ce mot pour qualifier les relations construites avec les personnes accompagnées par LTF.
Pour comprendre l’impact sur la vie des personnes accompagnées, je te recommande d’écouter le podcast ! Et aussi de suivre l’association sur LinkedIn, Instagram et facebook !
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